Publié le 15 mai 2014 - Par Nicolas - Catégorie: Les radars en général

L'Angleterre, un autre modèle de sécurité routière

Radar troncon

Alors que le Gouvernement se prononce déjà en faveur de l'expérimentation d'un abaissement des limitations de vitesse sur le réseau secondaire malgré le poids d'une écrasante majorité des Français hostile à cette mesure, l'association « 40 millions d'automobilistes » organise le Jeudi 15 mai 2014 une conférence de presse à l'Assemblée nationale au cours de laquelle sera projeté le documentaire "La fin de la guerre contre les automobilistes : l'Angleterre, un autre modèle de sécurité routière" réalisé par l'association « 40 millions d'automobilistes » .

En janvier dernier, l'association s'est rendue en Angleterre pour décrypter et comprendre un modèle de sécurité routière britannique deux fois plus efficace que celui proposé par la France. Reçue entre autres au Parlement anglais, par des élus locaux ainsi que par les principales associations actrices de la sécurité routière, l'association « 40 millions d'automobilistes » a ouvert la voie à un modèle britannique méconnu et en rupture totale avec celui de notre pays. Souvent présenté en France comme le pays du « tout répressif », le Royaume-Uni adopte au contraire une politique basée sur une grande tolérance envers les automobilistes.

« Lorsque nous sommes arrivés en Angleterre pour notre premier rendez-vous, nous n'avions qu'une vision théorique de la sécurité routière appliquée en Angleterre. Et dès les premières heures, nous avons compris que tous nos codes allaient être bouleversés. L'Angleterre applique depuis plusieurs années et avec succès une politique de "fin de la guerre contre les automobilistes", selon les termes du Gouvernement Cameron » constate Pierre Chasseray, délégué général de « 40 millions d'automobilistes ».

Ce documentaire développe essentiellement trois éléments:

- Le choix anglais depuis 2009 de désactiver 56% des radars automatiques après une expérience particulièrement réussie dans la ville de Swindon (agglomération de 300 000 habitants). Malgré cette décision politique, l'Angleterre poursuit inlassablement sa baisse des accidents.

- La limitation de vitesse sur le réseau secondaire anglais est de 60 mph (97 km/h), soit 7 km/h de plus qu'en France. Pourtant il n'existe pas le moindre débat pour l'abaisser... Comment l'Angleterre parvient-elle à observer deux fois moins d'accidents qu'en France avec une limitation de vitesse supérieure ?

- Une politique basée sur la fin de la guerre contres les automobilistes, alors qu'en France, on qualifie souvent de « dévastateurs » les effets de communication visant à atténuer le modèle répressif.

« La France est loin d'être le meilleur élève en matière de sécurité routière. L'Angleterre, comme l'Allemagne notamment, parvient à abaisser la courbe des accidents avec des modèles bien mieux acceptés par leur population. Nous nous devions de réaliser un documentaire objectif auprès de tous les acteurs de la sécurité routière britannique » souligne Daniel Quéro, président de l'association.

« Incontestablement, le documentaire que nous allons projeter laissera une trace indélébile dans l'opinion publique comme dans la prise de décisions gouvernementales » ajoute Pierre Chasseray.

En fin de documentaire, l'association « 40 millions d'automobilistes » dévoilera un argument qui viendra remettre en question l'argumentaire français selon lequel 450 vies pourraient être "sauvées" par un abaissement des limitations de vitesse de 90 à 80km/h.

« Partout, nous entendons le même discours aseptisé de baisse des vitesses comme seule solution pour réduire le nombre de décès sur les routes, à tel point que c'en est devenu une vérité officielle. Nous allons enfin pouvoir démontrer, preuve à l'appui, que c'est tout simplement faux » ajoute Pierre Chasseray.

« Il existe tellement d'autres pistes pour éviter les accidents qu'il est tout de même dommage de rester braqué sur cette idée d'abaissement des limitations de vitesse, rejetée par l'opinion publique. On ne peut pas faire de la sécurité routière sans l'adhésion des automobilistes. Il faut changer de modèle, changer de logiciel et s'appuyer sur des mesures qui recueillent le soutien de la population. Les 40 millions d'automobilistes ne sont pas les ennemis de la sécurité routière. Bien au contraire, ils en sont les principaux acteurs et tout le monde est d'accord pour davantage de sécurité » conclut Daniel Quéro.

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