Les membres des forces de l'ordre de plus en plus contaminés par le coronavirus

Alors que Christophe Castaner a affirmé jeudi 19 mars que les policiers "ne sont pas en risque" face au coronavirus, on s'aperçoit que de plus en plus de membres des forces de l'ordre sont touchés par le coronavirus.

Cela entraine des mises en quarantaine de plusieurs de leurs collègues.

La multiplication des contrôles pour le respect des interdictions de déplacement devrait encore faire empirer la situation...

De nombreuses unités confinées

Les policiers, gendarmes et autres policiers municipaux sont très touchés par l'épidémie de coronavirus. Depuis une dizaine de jours, on ne compte plus les unités mises en confinement en raison de cas avérés dans leurs rangs.

Dès le 10 mars, une quinzaine de policier du commissariat de Besançon étaient placés en quarantaine après que deux agents aient été contrôlés positifs.

Quelques jours plus tard, ce sont deux militaires de la gendarmerie mobile de Grasse ont été testés positifs au coronavirus. Par précaution, la caserne a été confinée.

La situation étant encore pire au commissariat de Sanary-sur-Mer, avec au moins vingt policiers infectés, il est fermé jusqu'à nouvel ordre.

En région parisienne, l'ensemble des 400 policiers de la Brigade des réseaux franciliens (BRF) a été placé en quarantaine.

Sans aucuns chiffres officiels, lundi, on estimait que plus de 600 policiers faisaient déjà l'objet d'une mesure de confinement.

Et les cas de contaminations se sont encore multipliés ces derniers jours.

Et les cas de contaminations se sont encore multipliés ces derniers jours.

Mardi, c'est à Nantes qu'une cinquantaine de policiers ont été placés en quatorzaine après avoir côtoyé des cas suspects.

Mercredi on apprenait que soixante policiers municipaux de Toulouse étaient mis en quarantaine pour quatorze jours après un cas suspect et un cas confirmé.

Jeudi, c'est une brigade de police secours du 18ème arrondissement de Paris qui était placée en confinement, soit 41 policiers, dont un positif et trois suspicions ainsi qu"une unité de sécurisation de lieux de pouvoirs

Vendredi, c'est au tour du commissariat de Lens et de ses subdivisions d'être touchés et des dizaines de policiers ont été mis en quarantaine.

La menace d'un droit de retrait

De plus en plus de syndicats menacent d'utiliser leur droit de retrait devant une situation qui empire de jour en jour.

Estimant ne pas être assez protégés, alors que le contrôle des mesures de confinement les oblige à multiplier les patrouilles sur la voie publique, au contact direct des passants, ils réclament du gel hydroalcoolique, des gants et surtout des masques qui font cruellement défaut.

Ils demandent également aux autorités de revenir sur leur décision demandant aux forces de l'ordre de ne porter ni masque, ni gant lors des patrouilles et des contrôles tout simplement parce que c’est anxiogène!

Droit de retrait et multiplication des cas d'infection et de quarantaine pourraient avoir des conséquences sur les missions de contrôles effectuées quotidiennement pour les attestations de déplacements ou même les contrôles radars mobiles qui sont encore mis en place.