Des radars détruits lors des gilets jaunes font leur grand retour 7 ans après!

L'épisode des gilets jaunes qui a débuté le 17 novembre 2018 a marqué un tournant historique pour les radars automatiques. En effet, en l'espace de quelques mois, près d'un quart du parc des radars fixes a été détruit. Depuis, ils ont progressivement été remplacés par des radars tourelles.

Pourtant, 7 ans après, certaines cabines manquent toujours à l'appel... Mais, surprise, en cette fin d'année 2025, certaines viennent tout juste de reprendre vie sous une nouvelle forme.

Remplacer les radars détruits

Le vandalisme sur les radars automatiques est présent depuis l'installation des premières cabines en 2003. Il atteint son paroxysme entre novembre 2018 et mars 2019 lors de l'épisode des gilets jaunes. Durant cette période, plus de 900 radars fixes sont détruits.

Un radar fixe en feu dans l'Indre en novembre 2018

Suite à cet épisode, les services de l'Etat décident dans l'urgence de remplacer tous les radars fixes hors-service par de nouveaux radars tourelles considérés comme moins accessibles et plus difficilement vandalisables. Le grand remplacement commence dès le mois de juin 2019. En mars 2021, le ministère de l'Intérieur affirme que "l'intégralité des radars fixes détruits (hors autoroutes) a été remplacée".

Sur le terrain, on constate que cette affirmation est fausse. Et quatre ans plus tard, elle l'est toujours. En cette fin d'année 2025, on estime qu'au moins 35 cabines n'ont toujours pas été remplacées.

Des radars tourelles pour remplacer les radars détruits

Mais l'idée de les remettre en service n'a pas été abandonnée puisque c'est avec surprise que l'on constate que deux cabines viennent d'être ré-installées!

Les radars urbains ne sont pas cantonnés aux villes

Fin novembre, dans la métropole de Dijon, on constate le retour du radar installé au sud de l'agglomération, sur la route de Seurre. Situé au niveau du carrefour dangereux vers Ouges, ce radar fixe est arraché de son socle en novembre 2018 puis totalement démonté quelques mois plus tard.

Il est déjà étonnant que 7 longues années séparent sa destruction de sa réinstallation, mais il est encore plus étonnant de remarquer que le radar n'est pas remplacé par un classique radar tourelle mais bien par un radar urbain!

Le radar urbain de la route de Seurre à Fénay (21)

Ce nouveau type de radar semblait pourtant plutôt destiné à être utilisé en ville et non hors agglomération. Mais ici, nous sommes encore sur une route métropolitaine, alors pourquoi pas...

Mais depuis la semaine dernière, le doute n'est plus permis, les radars urbains ne sont pas cantonnés aux villes! En effet, un second radar fixe détruit en 2018 est revenu d'entre les morts. Cette fois, nous sommes en pleine campagne, à Viviers-sur-Chiers près de Longuyon (54). Là-encore, le radar incendié était démonté depuis 2019. Lui aussi renaît de ses cendres sous la forme d'un radar urbain et non d'un radar tourelle.

D'autres remplacements à venir?

Reste à savoir si les 35 autres radars encore manquants recensés par nos soins seront également remplacés au cours des prochains mois.

En voici la liste:

Néris-les-Bains (03), Entrages (04), Banne (07), Saint-Etienne-de-Valoux (07), Montcy-Notre-Dame (08), Chabrac (16), Lagord (17), Grosseto-Prugna (2A), Soirans (21), Brusvily (22), Plémet (22), Rostrenen (22), Saint-Laurent-d'Arce (33), Saint-Jean-sur-Vilaine (35), Lubbon (40), Vallet (44), Chantecoq (45), Barjac (48), Balsièges (48), Latrecey-Ormoy-sur-Aube (52), Longeau-Percey (52), Jublains (53), Ceintrey (54), Domèvre-sur-Vezouze (54), Bousbach (57), Nointel (60), Saint-Germer-de-Fly (60), Humières (62), Herrère (64), Yenne (73), Guerville (78), Saint-Germier (81), Availles-en-Châtellerault (86), Vouneuil-sous-Biard (86), Ormoy-la-Rivière (91).

Quoiqu'il en soit, préparez-vous à croiser de plus en plus de radars urbains. Non seulement, ils viennent remplacer des radars détruits par les gilets jaunes, mais ils remplacent également d'anciennes cabines fixes ou radar feu rouge ou alors ils sont installés sur de nouveaux emplacements.

Pour couronner le tout, ils seront bientôt installés directement par les communes. On estime que plus de 5000 cabines seront posées au cours des 6 prochaines années. Et le nombre de flashs prévisionnel est tout simplement dément!

Nouveau radar urbain installé à Marseille au pied de la Gineste