La modernisation des radars feux rouges s'accélèrent

Le parc des radars automatiques de France est en pleine mutation depuis quelques années et les radars feux rouges apparus en 2009 pour sécuriser certains carrefours ne font pas exceptions.

Des cabines aux quatre coins de la France

Les radars feux rouges ont été installés massivement entre 2009 et 2012. On les retrouve non seulement dans les grandes agglomérations comme Paris, Bordeaux, Lyon mais aussi dans des villes moyennes comme Royan, Valence, Cholet ou encore dans de petites communes comme Sorgues, Argiésans, Rivery, etc.

Le premier radar feu rouge installé en 2009 à Lyon

Au maximum, 713 cabines ont été installées pour surveiller les franchissements de feu tricolore avec succès semble-t'il puisque, après un record d'activité en 2011 (745 736 contraventions), elles ont enregistré de moins en moins d'infraction chaque année et leur rendement a été divisé par deux en 10 ans (353 716 contraventions en 2020).

Pourtant, dès 2016, la Sécurité routière prévoyait de les faire disparaitre à l'horizon fin 2020 pour les remplacer par des radars tourelles ou des radars urbains.

Tous les radars feux rouges remplacés

Le programme d'échange des radars feux rouges a finalement été largement modifié. D'une part, suite de la destruction massive de radars fixes durant la crise des gilets jaunes qui a nécessité leur remplacement en priorité, mais également à cause du retard pris dans le développement de leurs remplaçants.

C'est finalement en 2020 que les premières cabines ont été démontées dans les Bouches-du-Rhône et dans le Var pour être remplacées par des radars tourelles. Mais le programme a une nouvelle fois été interrompu en raison de la crise sanitaire.

Fin 2021, il restait encore 628 anciens radars feux rouges en service pour seulement 40 nouvelles cabines de tourelles.

Ces derniers jours, le remplacement a repris. Plusieurs cabines ont été transformées en radars tourelles à Lyon et dans sa banlieue tout comme à Nice et aux alentours. D'autres installations ont été remarquées à Roanne (42) et Le Pont-de-Claix (38).

Un radar feu rouge remplacé la semaine dernière à Lyon

Et ce n'est qu'un début, à moins d'un nouveau contretemps, il ne devrait rester que 500 anciennes cabines fin 2022. Leur disparition complète étant prévue pour 2025.

Des radars pour quelles infractions?

A l'origine, les radars feux rouges n'étaient là que pour contrôler les franchissements de feu rouge. Mais, dès 2015, la Sécurité routière a tenté d'en faire des radars multifonctions en lançant l'expérimentation du contrôle simultanée de la vitesse. Les résultats non concluants n'ont pas permis de développer cette fonctionnalité.

Avec leurs remplaçants, il en va tout autrement puisque les radars tourelles tout comme les radars urbains, sont homologués non seulement pour surveiller le franchissement de feu rouge mais également pour mesurer les vitesses.

Pourtant, à ce jour, les radars tourelles en service carrefours feux rouges restent mono-tâche puisqu'ils peuvent contrôler au choix, le respect de la signalisation tricolore ou le respect de la vitesse maximale autorisée. Le contrôle d'une infraction exclut pour le moment le contrôle de l'autre.

On peut le voir sur la carte officielle des radars qui recense bien les radars tourelles au feu rouge comme des radars feux rouges uniquement tout comme dans les bilans annuels de la sécurité routière qui distinguent bien les radars tourelle qui mesurent la vitesse de ceux qui contrôlent les feux.

Bizarrement, l'absence de cette double fonctionnalité ne semble pas un problème technique, puisque le radar peut contrôler ces deux infractions simultanément. Il s'agit donc plutôt d'une limitation réglementaire voir politique qui pourrait donc être levée à l'avenir.